Présentation du Ring

Origine

Le Ring est né en 2013 de la volonté d’agir sur notre territoire face à la mondialisation et ses ravages. Si tout nous échappe, si nous ne pouvons nous opposer à la marche forcée du capitalisme, il reste un domaine où nous avons encore la main : le consumérisme. Nous pouvons encore choisir ce que nous achetons et où nous l’achetons dans beaucoup de domaines, au premier rang desquels notre alimentation.

Objectif

Le Ring est une coopérative alimentaire qui a trois objectifs :
1. Aider en priorité des producteurs locaux travaillant en bio à vendre leur production,
2. Servir de plateforme pour que les adhérents trouvent en un même point une offre complète : fruits, légumes, viande, œufs, produits laitiers, pain, boissons…
3. Mener sur notre territoire des luttes en adéquation avec nos valeurs.

Choix du nom

La coopérative est née d’une réflexion : « l’achat responsable est un combat ».
Parce qu’il faut se battre au quotidien pour bien manger sans nuire, à soi, à sa famille et à l’environnement. 
Parce qu’il faut se battre contre ses habitudes, la facilité, les sollicitations consuméristes, la tentation des grandes surfaces…
Si l’achat responsable est un combat, alors le nom du  Ring s’impose.

Une coopérative

Nous avons choisi d’être en COARLV, statut qui relève de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). C’est une coopérative à capital variable qui garantit à ses adhérents :
– une démocratie participative sur le principe « un homme, une voix »
– une activité sans but lucratif.
Nous pensons que les coopératives sont la seule issue pour sortir du capitalisme

Nos produits

Nous avons :
– un rayon fruits et légumes frais, de saison et le plus local possible,
– un rayon épicerie avec une large place au VRAC,
– Un rayon Boissons avec jus de fruits, bières, cafés et thés issus de l’économie équitable,
– un rayon frais avec une large gamme de fromages de brebis, chèvre et vache
– un rayon droguerie avec beaucoup de VRAC
– un rayon hygiène
– un rayon Plaisir laissant la place à un peu de gourmandise…

Vous retrouvez chaque semaine dans un fichier appelé mercuriale l’intégralité des produits disponibles avec un onglet différent par rayon.

Choix des produits

Un produit est retenu si :

  • il est bon, au goût et pour la santé de tous les intervenants et de la planète.
  • il est bio, forcément bio, c’est à dire sans intrant chimique
  • Il respecte au mieux nos huit autres critères de sélection : circuit court, local, de saison, frais, économie équitable, accessible à tous, écologique et de première nécessité.

Nos critères

Circuit court
Le circuit court est par définition un circuit de commercialisation avec un intermédiaire maximum entre le fabricant ou producteur et le consommateur. L’idée étant de diminuer les coûts et d’éviter des intermédiaires sans réelle valeur ajoutée. Il ne s’agit pas de chercher à tout crin la vente directe synonyme de destruction d’emploi ou de chercher à diminuer à l’os un budget alimentaire au détriment de la filière pour mieux dépenser dans des futilités ou des postes contraints.
Ce terme circuit court fait aussi penser à un produit fabriqué à une courte distance : on retient les deux acceptations !

Local
Nous cherchons en priorité des producteurs locaux, dans un rayon de cinquante kilomètres environ, pour diminuer les frais de port et l’impact écologique des camions*, avec une limite nationale quand on ne trouve pas en local. Exception pour les agrumes d’Italie ou d’Espagne.
Nous nous interdisons les produits frais arrivant par bateau ou avion ; pas de  produit exotique ni de fruits et légumes venant des quatre coins de la planète. Exception pour le café, thé, chocolat, sucre pour lesquels nous sommes exclusivement en économie équitable (voir plus loin).
Le terme local pose toutefois problème avec des producteurs qui mettent en avant leur caractère local, en particulier dans des magasins de producteurs ou sur les marchés, sous entendant de bonnes pratiques alors qu’ils nous empoisonnent allègrement ! On confond local et bio. Cette confusion est souvent entretenue par ces producteurs qui, à question posée sur l’usage de pesticides, disent qu’ils en utilisent le moins possible ou en usage « raisonné »… Flou artistique à leur seul profit. Acheter en local à celui qui empoisonne l’air, l’eau et la terre sur laquelle on vit est pour le moins inconséquent. Alors que justement on peut profiter de la proximité pour interpeller le producteur sur ces pratiques qui, rappelons-le, génèrent cancers, asthmes, allergies, troubles divers liés aux perturbateurs endocriniens dont l’autisme etc.
Nous préférons donc acheter nos produits plus loin mais sans danger pour nous et notre famille, tout en cherchant, par le volume et le potentiel de la coopérative, à peser sur un producteur local pour qu’il change ses pratiques plutôt que de le cautionner.

*Un produit bio français même avec un transport en camion est moins nuisible qu’un produit local issu de l’intensif ou du raisonné. Les engrais et pesticides sont faits avec du pétrole, fabriqués avec des énergies fossiles et transportés avec du pétrole puis épandus dans les champs avec des tracteurs très émetteurs, avec plusieurs passage dans la saison (jusqu’à 40 pour des pommes !)

Saison

Se réapproprier l’acte d’achat, face à une folle mondialisation, un consumérisme sans limite et un environnement saccagé, passe forcément par le respect des saisons. Pas de fraises en hiver ! Avec des produits qui font le tour de la terre, des serres chauffées, des variétés poussées, des techniques de conservation comme l’atmosphère contrôlée… on peut tout trouver partout et tout le temps, faisant de nous des enfants capricieux intolérants. Respecter les saisons c’est aussi trouver du plaisir à voir arriver les produits suivant un calendrier déjà perturbé par le dérèglement climatique.

Bio

Nous avons du mal avec l’appellation Bio aujourd’hui largement dévoyée. C’est une large question qui nécessite un autre espace de développement que ces quelques lignes.
Si les critères ne sont pas les mêmes dans tous les pays et si certains utilisent des intrants interdits dans d’autres,
Si les « labelliseurs » deviennent millionnaires,
Si celui qui fait bien, bio donc, doit payer pour le prouver alors que celui qui nous empoisonne touche des subventions pour le faire,
Si le bio de grande surface est aussi intensif, en terre et en eau, que le conventionnel,
Si les hommes sont aussi exploités qu’en traditionnel, avec des néo esclaves dans les deux cas,
Si les animaux subissent des conditions aussi indignes en se distinguant seulement par leur alimentation dite bio,
Si les aides versées au conventionnel masquent le coût réel, les externalités, avec en plus la pressurisation des producteurs par un cartel de grande distribution,
Si on trouve du bio maintenant dans le low-cost,
Si les magasins bio fonctionnent avec les mêmes pratiques que la grande distribution, à commencer par une structure capitalistique,
Si avec tout ça le produit bio est une préoccupation de classes moyennes voire supérieures…
En attendant que tous ces points se résolvent , la seule garantie que nous ayons de ne pas manger et cautionner l’usage d’intrants chimiques est de ne proposer que des produits labellisés bio. Dont acte.

Commerce équitable

Le combat pour une alimentation saine, respectueuse de l’homme et de la planète, intègre la dimension du commerce équitable, nord-sud et nord-nord. Comme pour le bio, c’est un terme polémique. Que les deux soient aujourd’hui présents dans la grande distribution en dit long…

L’objectif est d’être sûr que le produit acheté fait vivre dignement le producteur sans enrichir à millions le distributeur, voilà qui devrait être la règle commune…

Nous prônons une transparence d’étiquette.

 

Prix juste

Parmi les problèmes que pose notre modèle de société, il y a la pression financière sur les producteurs, face à une grande distribution qui nous martèle ses deux injonctions schizophrènes : pouvoir d’achat et prix bas. Contre le juste prix, en réalité injuste, nous optons pour le prix juste.

Celui qui essaye de bien faire, producteur ou distributeur :

  • s’expose à d’avantage de critiques que l’agriculteur intensif ou la grande distribution auxquels on prête toutes les excuses.
  • doit payer des labels et se justifier continuellement alors que celui qui pollue, tue, détruit, saccage, peut le faire en toute impunité et gratuitement, c’est la collectivité qui paye.
  • s’inscrit en marge de la société et souffre financièrement.

Alors il faut se battre. Et pour commencer, monter sur Le Ring.